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La greffe à partir d’un donneur vivant Enregistrer au format PDF
samedi 23 juin 2007
par legaulois
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La greffe à partir d’un donneur vivant : Quels sont les risques pour le donneur ?


Comme pour tout acte médico-chirurgical, le prélèvement de rein comporte un risque qui concerne l’anesthésie, l’opération chirurgicale et les suites opératoires immédiates ou lointaines.

Risque vital

Une étude américaine, qui a porté sur 19 368 prélèvements de rein effectués entre 1980 et 1991, a fait part de 5 décès, soit 3 décès pour 10 000 personnes prélevées.

Parmi les causes de décès, on peut citer :
- des complications directement liées à l’anesthésie, dont le risque est évaluéà 1 décès pour 145 000 anesthésies générales ; l’allergie à l’un des produits anesthésiques utilisés ou le spasme bronchique pendant l’intervention sont les accidents les plus fréquents.
- des complications post-opératoires (hémoragie, embolie pulmonaire …)

La consultation d’anesthésie est obligatoire et permet d’évaluer le risque, d’écarter les donneurs pour lesquels ce risque est au-delà de la normale, et de prendre toutes les précautions nécessaires pour chaque cas. Elle a également pour objet d’informer le donneur sur ce risque. Par ailleurs, la surveillance post-opératoire, notamment la période de réveil, est systèmatiquement effectuée dans une unité spécialisée.

Complications immédiates

La même étude américaine montre que l’abcès au niveau de la cicatrice (2.4%), la fièvre (1.3%), le pneumothorax (présence d’air dans l’enveloppe d’un poumon blessé lors de l’intervention : 1.3%) et le saignement nécessitant une transfusion (0.9%), sont les complications les plus fréquemment observées. Plusieurs facteurs favorisant ces complications ont été retrouvés, notamment un poids supérieur à 100 kilos.

Complications à long-terme

Le prélèvement ne diminue pas l’espérance de vie des donneurs.

Les risques à long terme (10 à 20 ans) ont été étudiés dans les pays qui ont une pratique ancienne de la greffe de rein à partir d’un donneur vivant (Scandinavie et Etats-Unis) :
- 10 à 20% des donneurs présentent, de façon isolée de l’albumine dans leurs urines. Cette constatation est habituellement sans conséquence sur le fonctionnement du rein restant.
- Chez les donneurs de plus de 50 ans, l’hypertension artérielle est plus fréquente que dans la population générale du même âge, mais sans conséquence sur l’espérance de vie.

Enfin, la situation de rein unique peut aggraver les conséquences de certaines pathologies (calculs, traumatismes, tumeur).

Qualité de vie

Dans une étude récente, la qualité de vie a été étudiée sur plus de 100 donneurs, 10 ans après le don, sur les plans physique, psychologique et social. 97% des donneurs s’estiment en bonne santé et 84% jugent la douleur physique post-opératoire minime.

A la question : "Si c’était à refaire, seriez-vous d’accord pour recommencer ?", 2.8% répondent non ou problablement non. Ce pourcentage est de 4% lorsque la greffe consécutive au don a échoué.

Néanmoins, il ne faut pas sous-estimer l’éventualité d’effets psychologiques néfastes pour le donneur, en cas d’échec de la greffe.

Référence : Ce texte fait réference à des données médicales issues des articles scientifiques publiés dans la littérature internationale, qui proviennent des études réalisées depuis de nombreuses années sur le sujet. Leur contenu détaillé peut être fourni et expliqué par l’intermédiaire d’un médecin spécialiste.
- (1) Lancet 1992, volume 340, p807-810
- (2) Enquête de la Société Française d’Anesthésie-Réanimation, 1997
- (3) Transplantation 1997, volume 64, p976-978

 

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